La CCG s’inquiète de la négligence de la Ville de Gatineau sur le problème des surverses

Gatineau, le 6 novembre 2024 — La Chambre de commerce de Gatineau (CCG) exprime ses inquiétudes face au budget 2025 de la ville de Gatineau, recommandé aujourd’hui par le comité exécutif, qui prévoit 2,5 millions de dollars par année pendant 5 ans pour améliorer la situation des surverses, alors que la ville de Gatineau avait estimé elle-même en 2013 dans son schéma d’aménagement qu’une enveloppe bien plus significative, de l’ordre de 300 millions de dollars, serait nécessaire pour remédier au problème de manière durable.

La CCG proclame que tant la Ville ne s’attaquera pas à l’enjeu prioritaire, soit les surverses, un moratoire sur le développement résidentiel n’est pas la solution et ne fera que créer des conséquences économiques et sociales majeures. Ce gel de développement aurait pour effet de ralentir l’économie locale en plus d’entraîner des pertes d’emplois significatives au sein des entrepreneurs de la région. En parallèle, alors que la ville traverse déjà une pénurie de logements, limiter l’offre provoquera inévitablement une hausse supplémentaire du coût des loyers, rendant l’habitation encore plus difficile d’accès pour les citoyens.

« Un moratoire sur le développement n’est pas une solution unique viable. Les entreprises qui font face à une demande en forte croissante vont ralentir leur production pour répondre à celle-ci et vont s’ajuster et investir afin de répondre aux besoins des clients. Elles n’arrêteront jamais leur production sans plan précis, sans quoi elles perdront beaucoup trop de revenus. C’est exactement que ce la Ville doit faire. Elle doit agir de manière proactive en créant un plan de financement réaliste pour gérer les surverses, tout en préservant la croissance économique de Gatineau. », indique Etienne Fredette, directeur général de la CCG.

En imposant une limite au développement urbain, Gatineau risque aussi de pousser les promoteurs à s’exiler dans les municipalités avoisinantes et en Ontario, ce qui non seulement réduira les revenus de taxes pour la Ville, mais augmentera également l’étalement urbain, une situation qui aurait des impacts environnementaux et économiques à long terme