Près de 60 personnes étaient rassemblées virtuellement, lundi le 28 mars, pour assister au dîner-causerie avec le ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe. À l’aube d’un mandat qui arrive à échéance, conseillers municipaux, gens des médias et personnalités de la communauté d’affaires outaouaise ont pu échanger avec le ministre, faire le point sur le développement de la région et évaluer les perspectives d’avenir.
Rappelant que les élections de 2018 ont marqué un point tournant dans le paysage politique de la région et mis fin à plus de 40 ans de monopole politique, le ministre Lacombe regrette que la pandémie ait contrecarré les plans et nuit à ce momentum.
L’heure est au rattrapage
Les infrastructures vieillissantes continuent d’être un enjeu important au cœur des discussions entourant la région. « Il faut rattraper ce retard », insiste Mathieu Lacombe. Dans certaines régions, les débats sur le choix d’un terrain pour un nouvel hôpital ont été interminables. Si le dossier du futur hôpital de l’Outaouais semble tarder, le caractère fertile des discussions quant à son emplacement montre que les efforts vont dans le bon sens. « L’important est d’avoir des alternatives et d’avancer », lançait le ministre.
Au niveau de l’éducation supérieure, où des efforts de rattrapage sont aussi à prévoir, la priorité est encore à la concrétisation du campus unifié de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Rappelons que ce projet de réunification des activités d’enseignement et de recherche avait obtenu en mars 2021 la somme de 61 millions de $ de Québec.
Des priorités nombreuses
Sécurisation du tronçon de 10 kilomètres de l’autoroute 50 dans le secteur de L’Ange-Gardien, construction de logements sociaux dispersés sur le territoire, développement du tourisme d’affaires, besoin criant de places en services de garde…les dossiers sont nombreux, mais attentivement considérés, précise le ministre.
« Avec le Grand chantier pour les familles et un investissement de 5,8 milliards de dollars, l’objectif est que chaque enfant ait une place. » – Mathieu Lacombe, ministre de la famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais
Notons que 3 entreprises sur 4 disent que le manque de places en service de garde affecte négativement la production et la réalisation de projets.
Questionné par le directeur général de la CCG, Stefan Psenak, au sujet du déploiement des services Internet haute vitesse pour les foyers laissés sans service, le ministre Lacombe a précisé que les efforts pour connecter les foyers et les entreprises de l’Outaouais se poursuivaient et que l’objectif de l’automne 2022 serait respecté.
Le président de la CCG, Stéphane Bisson, a quant à lui insisté sur l’importance d’un développement d’est en ouest plutôt que nord-sud. « Il est primordial que la Chambre de commerce soit tenue informée des développements d’aménagement de la Ville et que le débat soit nourri de perspectives intéressantes. », a ajouté le président.