Dans le domaine des affaires, on parle souvent de chiffres, on pense évidemment à des rapports commerciaux. Mais on oublie souvent que les affaires sont d’abord et avant tout des liens, des relations humaines.
Dans cet esprit, tout ce qui peut rapprocher les personnes est utile et souhaitable. C’est pourquoi l’idée d’exercer des activités commerciales en français devient un véritable atout. Avec les modifications à la Charteamenées par l’adoption de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, certains voient ces changements comme une contrainte plutôt que comme une occasion à saisir, celle de se créer une véritable communauté.
Pour Mme Louise Rousseau, directrice générale de l’Association des professionnels, Industriels et commerçants du secteur d’Aylmer (APICA), l’utilisation de la langue française dans le milieu des affaires n’est absolument pas un obstacle, au contraire.
« D’abord, je suis une amoureuse de notre langue française. Et je pense qu’il est faux de dire que la langue des affaires ne peut pas être le français. Pour moi, une langue qui nous permet de nous comprendre, mais surtout de créer une relation avec quelqu’un, qui est un liant social, ça devient forcément une langue des affaires. Faire des affaires, c’est d’abord et avant tout avoir le don de rencontrer des gens, de partager des idées et des visions. Je pense que c’est le plus intéressant dans notre métier!
Dans la région de l’Outaouais, ou même d’Aylmer, nous baignons dans un milieu très anglophone, où forcément nous avons beaucoup de contact avec Ottawa, et chez les gens d’affaires francophones, ce qui nous distingue et nous unit est notre langue! Je pense que ça nous aide à jeter des ponts et à mieux réussir nos partenariats et nos échanges commerciaux.
Ce liant-là, cette connexion qui se fait un peu automatiquement, c’est notre langue française.
Comme directrice et femme d’affaires, je choisis le français. Si ensemble nous choisissons de faire ce virage avec d’autres entrepreneurs et que chacun se sent investi dans la mission de continuer de faire vivre le français, c’est l’Outaouais qui sera la grande gagnante. Encourageons dirigeants et employés à utiliser le français. C’est un peu notre responsabilité à tous.
La mixité entre le français et d’autres langues est parfaitement bienvenue dans la région. Prenons par exemple la communauté portugaise de Gatineau. Par solidarité et par affinités culturelles, plusieurs des entreprises de cette communauté font naturellement des affaires ensemble. Le service à la clientèle se fait d’abord en français, en gardant tout prêt la langue portugaise au besoin. En gardant en tête que le français est notre langue d’affaires.
Les entreprises et les commerces ne sont pas des entités à part de la société : ils en font partie intégrante. »
« Le français, notre carte d’affaires »
Avec la contribution financière de l’Office québécois de la langue française