Gatineau, le 18 janvier 2018 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce de Gatineau (CCG) considèrent que la hausse de 6,7 % du salaire minimum, qui passera à 12 $, représente une augmentation significative, supérieure à l’inflation, qui aura des impacts sur la compétitivité des entreprises. Elles estiment cependant que le gouvernement du Québec maintient le cap et qu’il respecte ainsi son engagement en proposant une augmentation graduelle et visant un salaire minimum équivalent à 50 % du salaire moyen québécois d’ici 2020, tel que le recommandait la FCCQ de même qu’un nombre important d’économistes.
« Le processus de fixation du salaire minimum doit suivre un raisonnement économique afin d’assurer que les effets d’une hausse soient globalement positifs. On doit prendre en compte le contexte particulier québécois et non chercher des comparaisons avec d’autres juridictions aux réalités différentes », ont déclaré Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ et Jean-Claude Des Rosiers, président de la CCG.
« Cependant, il faut considérer la situation particulière de ville frontalière de Gatineau avec Ottawa. En plus de faire face à une augmentation à 12 $ du salaire minimum québécois, il faut également tenir compte de la majoration à 14 $ du salaire minimum ontarien depuis le 1e janvier 2018. Cette double majoration devient un casse-tête comptable et de ressources humaines majeur pour certains de nos membres dont l’entreprise se situe sur les deux rives », a tenu à souligner le président de la CCG.
Par ailleurs, la FCCQ et la CCG rappellent que la Banque du Canada a récemment estimé que le Canada perdrait approximativement 60 000 emplois en raison des hausses importantes du salaire minimum, principalement en Ontario qui vise à adopter le salaire minimum à 15 $ en 2019. Ces pertes d’emplois toucheraient particulièrement les plus jeunes et les personnes issues de milieux défavorisés.
Pour la FCCQ et la CCG, la décision du gouvernement, constitue une charge supplémentaire pour les entreprises québécoises alors qu’une augmentation des cotisations patronales au Régime de rentes du Québec a été annoncée récemment.
Selon Stéphane Forget et Jean-Claude Des Rosiers, « dans un contexte où les taxes sur la masse salariale imposées aux entreprises québécoises sont encore de loin supérieures à la moyenne canadienne, la FCCQ et la CCG s’attendent à ce que des mesures de compensation fiscale viennent réduire cet écart compétitif lors du prochain budget québécois ».
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de plus de 140 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 60 000 entreprises et 150 000 gens d’affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d’affaires et d’entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu’ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d’affaires innovant et concurrentiel.
À propos de la CCG
La Chambre de commerce de Gatineau, qui compte près de 900 membres, vise à stimuler la vitalité économique de la région en s’engageant activement dans la gouverne de son réseau fort et uni, dans une variété de domaines essentiels à l’épanouissement de sa collectivité. Son rôle est de faciliter le réseautage, de représenter les intérêts de la communauté d’affaires et d’initier des activités de partage de pratiques dans le but d’intégrer pleinement ses membres au développement économique de la région.