Gatineau, le 29 mars 2017 – « Pour créer de la richesse, les entreprises doivent investir, innover et recruter davantage. On retrouve dans le budget 2017-2018 des mesures pour soutenir les entreprises dans ces actions », ont déclaré Stéphane Forget, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et Jean-Claude Des Rosiers, président de la Chambre de commerce de Gatineau (CCG).
Recruter – Face au défi démographique que connaît le Québec, les entreprises éprouvent régulièrement de la difficulté à trouver des travailleurs qualifiés, ce qui freine leur expansion. La FCCQ et la CCG avaient proposé une série de recommandations pour accroître l’offre de main-d’œuvre en déployant près de 290 M$ sur cinq (5) ans. Le budget 2017-2018 contient quelques mesures qui favoriseront le choix, par les jeunes et les travailleurs, des métiers en demande, ainsi que le développement par les travailleurs en emploi de leurs compétences sur la vie entière. La FCCQ et la CCG sont particulièrement heureuses des budgets accordés pour promouvoir les métiers en demande, favoriser l’intégration des travailleurs immigrants, pour favoriser l’accès aux études à temps partiel en formation professionnelle et technique et pour accroître l’accessibilité à la formation continue et à la formation d’appoint dans le secteur professionnel des cégeps et commissions scolaires.
Investir ‑ Les entreprises doivent constamment investir pour améliorer leur productivité. La FCCQ et la CCG avaient demandé une mesure temporaire d’amortissement en un an de l’ensemble des dépenses en capital. Le budget répond en partie à cette demande, de deux manières. D’une part, en ajoutant à l’amortissement existant des dépenses en capital en matériel de fabrication des entreprises manufacturières une déduction additionnelle de 35%. D’autre part, il ajoute le matériel informatique aux catégories de biens admissibles. En ce qui concerne le domaine manufacturier, il faut savoir qu’il est représenté par environ 180 entreprises en Outaouais, dont une centaine à Gatineau1.
Innover ‑ L’innovation dans les produits et les procédés de production représente la clé de la compétitivité future des entreprises. La FCCQ et la CCG avaient demandé au gouvernement de mieux soutenir la chaine complète de l’innovation, de la recherche fondamentale à la commercialisation. Le budget 2017 répond à cette demande, notamment par une mesure pour soutenir les organismes voués au transfert et à la commercialisation des innovations.
Entrepreneuriat – Le dynamisme entrepreneurial est l’un des déterminants de la prospérité future. La FCCQ et la CCG avaient proposé des mesures pour favoriser une culture économique qui valorise la prise de risques et la liberté d’entreprendre, dans un écosystème entrepreneurial qui tient compte de l’évolution des technologies et des marchés. La FCCQ et la CCG se réjouissent de voir inscrite au budget une somme de plus de 440 M$ sur cinq ans qui aidera à stimuler le potentiel entrepreneurial des Québécois et qui constituera le futur plan d’action en entrepreneuriat. Le plan d’action établi par le gouvernement servira à connaitre les mesures concrètes. Investir dans des programmes scolaires en Outaouais ainsi que le mentorat pour entrepreneurs serait des mesures bénéfiques pour Gatineau.
Fardeau fiscal des entreprises – Les entreprises qui ont la capacité de choisir la juridiction dans laquelle elles investissent comparent la charge fiscale globale dans chacune d’entre elles. La FCCQ et la CCG ont toujours demandé au gouvernement de ramener le fardeau fiscal des entreprises à un niveau compétitif par rapport aux juridictions voisines, notamment l’Ontario. Le budget 2017 poursuit dans cette orientation en maintenant les réductions du taux de cotisation au FSS et du taux d’imposition des PME manufacturières, annoncées précédemment, qui donneront leur pleine mesure cette année et l’an prochain.
Finances publiques – L’investissement privé est favorisé quand les investisseurs perçoivent le risque d’une hausse du fardeau fiscal. Le degré d’endettement d’un gouvernement est un indicateur parlant à cet égard. C’est pourquoi, pour favoriser l’investissement privé, la FCCQ et la CCG appuient résolument le gouvernement dans son orientation de réduire sa dette. Le budget 2017 démontre une constance à cet égard en prévoyant un versement 2,5 milliards au Fonds des générations. Toutefois, le gouvernement n’a toujours pas donné suite à la recommandation du Vérificateur général à l’effet de fixer des cibles intermédiaires en matière de diminution du ratio d’endettement. Rappelons qu’un objectif avec une échéance dans neuf ans (2026) n’est pas contraignant quand un mandat électoral ne dure que quatre ans.
Développement régional – Soucieuse de la réalité économique des régions, la FCCQ et la CCG préconisent constamment des mesures de développement régional. Dans le budget 2017, la FCCQ et la CCG retiennent notamment :
- Aider les entreprises et organismes du secteur forestier à innover ;
- Élargir et sécuriser l’Autoroute 50 – maintenant inscrit dans le Plan Québécois des infrastructures (PTI) pour un financement à venir.
Santé et éducation – La FCCQ et la CCG préconisent que les investissements supplémentaires pour l’éducation et la santé servent, entr’autres, à l’amélioration de l’accessibilité des services de santé en Outaouais ainsi que continuer d’épauler le développement de l’Université et des Cégeps sur le territoire. Il faudra attendre les mesures précises afin de se prononcer sur les bénéfices qui seront apportés pour la région.
Transport collectif – Des investissements de 333 M$ sur une période de cinq (5) ans verront également à soutenir le financement, d’augmenter l’offre de services de transport collectif et de bonifier le soutien au transport adapté dans toutes les régions du Québec. Gatineau pourra ainsi bénéficier de certaines sommes à investir dans le transport en commun qui est un acteur de développement économique d’importance pour une ville.
Transfert d’entreprises – La FCCQ et la CCG militent depuis longtemps en faveur d’un ajustement des règles fiscales qui permettraient aux entreprises d’avoir en mains les outils nécessaires pour réagir adéquatement aux offres d’achat non sollicitées et des mesures pour faciliter le transfert générationnel de nos entreprises. Elle se réjouit de voir ces mesures inscrites au budget. Aussi, elle réclamait depuis longtemps un ajustement des règles fiscales afin de donner la flexibilité nécessaire aux bâtisseurs et entrepreneurs désirant céder le contrôle de leur entreprise à des membres de leur famille ce qui figure au budget.
1. Source : ICRIQ – 2017