
Par Martin Caron, Eskalad
Maintenir des lieux de travail en français, protéger le droit de travailler en français, valoriser l’affichage commercial en français, c’est du travail.
Dans un Québec ouvert sur le monde, connecté par le Web et les réseaux sociaux, où les frontières ne semblent plus exister, il est franchement plus simple pour plusieurs entrepreneurs de fonctionner en anglais. C’est le réflexe de la facilité.
« La facilité c’est le talent qui se retourne contre nous. » — Jean-Paul Sarte
J’ai été marqué par une entrevue que j’ai écoutée avec Horacio Pagani, chef de l’entreprise automobile PAGANI Automobili, qui insiste à ne parler que sa langue maternelle, l’Italien. Une langue, qui pour lui, traduit parfaitement sa vision d’affaires.
Le français doit être une histoire d’amour en premier.
Notre langue et notre culture française traduisent aussi très bien notre façon de faire des affaires.
Rien n’empêche de communiquer dans toutes les langues internationales pour conduire des affaires. Anglais, mandarin, espagnol, hindi.
Mais s’afficher et conduire nos affaires en français, c’est un indicateur de force de caractère quant à nos valeurs et notre culture.
Pour reprendre Elvis Gratton, soyons fier de s’affirmer comme québécois et comme francophone et de toute la couleur que cela puisse représenter dans le monde.
« Moé j’t’un Canadien québécois ; un Français, canadien-français ; un Américain du nord, français ; un francophone québécois-canadien ; un Québécois d’expression canadienne-française-française. On est des Canadiens américains francophones d’Amérique du Nord ; des Franco-québécois. On est des Franco-canadiens du Québec ; des Québécois-canadiens. » – Elvis Gratton
Prenons le temps de s’approprier pleinement notre langue et notre culture. Notre langue française, c’est la racine de notre identité culturelle.
S’approprier et faire rayonner sincèrement notre langue française québécoise, c’est aussi s’approprier et appuyer nos ambassadeurs francophones internationaux. Nos Céline Dion et nos Xavier Dolan, nos Guy Laliberté et nos Alain Bouchard. Nos Laurent Duvernay-Tardif et nos Georges St-Pierre. Nos Louise Arbour et nos Jean Chrétien. Des gens qui transforment le monde tout en s’appuyant fermement sur leur langue et leur identité francophone.
Et dans nos entreprises maintenant ?
Je crois qu’il est important que les chef.fes d’entreprises accordent autant de passion dans leur entreprise que dans la langue des affaires à l’intérieur de leur organisation. Le discours est maintenant sur le sujet de la responsabilité sociale des entreprises, en tant que moteur d’influence et en tant que catalyseur de transformation.
Une partie du rôle d’influence et de transformation de ces entreprises revient aussi à accorder une importance à la dimension francophone et québécoise dans la culture de l’entreprise.
« La culture, c’est la couleur d’une société, c’est la saveur de la collectivité, c’est l’impression indélébile quelle offre à tout ce qu’elle touche et tout ce qu’elle inspire. Invariablement ainsi, c’est aussi la couleur, la saveur et l’impression que l’entreprise insuffle dans ses relations, la langue contribuant ainsi à sa distinction et son unicité. »
Au-delà des obligations
Adopter la langue par obligation est certes, une approche. Elle crée certainement des frustrations et des tensions. Elle verse dans l’opposition et la conformité.
Embrasser la langue et la culture par amour en est une autre. Elle verse cette fois dans l’ouverture et la bienveillance. C’est une démarche davantage inspirante et fertile.
L’OQLF (Office québécois de la langue française) s’est doté d’innombrables outils et de programmes pour appuyer les entreprises dans le soutien et le maintien de la langue française dans les affaires.
Adopter le français en premier dans les affaires c’est facile et les ressources sont nombreuses pour réaliser le travail avec succès.
Vous pouvez aussi compter sur la Chambre de commerce de Gatineau ainsi que sur d’innombrables partenaires d’affaires pour vous appuyer dans vos démarches d’adoption et de soutien à la langue française dans vos affaires et vos entreprises.
Le français dans mes affaires, c’est par amour, c’est par conviction, et c’est ce qui me distingue ici et partout dans le monde.
À PROPOS
Grâce à la contribution financière de l’Office québécois de la langue française (OQLF), la CCG souhaite encourager l’utilisation du français dans les organisations et entreprises et insiste sur l’importance de travailler et de faire des affaires en français au Québec. Utilisez le français comme langue de travail, comme langue d’affichage interne et externe, et comme langue d’accueil et de service à la clientèle et adoptez des bonnes pratiques.
En plus de sa campagne Un français de qualité jusqu’au bout du clavier, la CCG vous offre maintenant un service d’accompagnement vers l’optimisation de vos pratiques et vous encourage, que vous soyez membres ou non-membres, à parcourir cette page pour découvrir plusieurs outils et conseils.
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